Histoire
La ville de Genas, une histoire
Située en plein centre du pays du Velin, la ville de Genas s’est implantée sur une moraine glaciaire datant de l’époque du RISS récent. Les premiers habitants connus seraient donc des Velauni, membres de la tribu des Allobroges, lesquels après une série de batailles sanglantes furent écrasés par les romains : ainsi le futur Dauphiné s’inclut dans la province romaine de la Narbonnaise à partir de -22, et la Pax Romana régna longtemps sur le territoire de notre commune. Un simple coup d’œil sur la plaine dominée par la côte Bernard permet facilement de retrouver le cadastre gallo-romain. Les grandes invasions furent, pour l’ensemble de la Gaule, une période particulièrement trouble, et la découverte de sarcophages au chemin de « dessus les vignes » atteste de l’occupation humaine.
La châtellenie, dont il ne reste que quelques murs en ruines, s’érige sur le territoire d’Azieu. Au Moyen Âge, Genas change souvent de maître, le premier seigneur s’appelait Jean de Genas, puis suivirent de nombreux autres maîtres jusqu’aux sires de Chandieu. Il convient cependant de noter que Genas et Azieu forment à l’époque deux communautés distinctes, la seconde dominant l’autre. Les troubles dus à la Guerre de Cent ans semblent bien avoir affecté Genas et Azieu. Le Prince d’Orange aurait démolie la bâtie d’Azieu en 1430, on peut voir des vestiges à Mathan.A la Renaissance et jusqu’à la Révolution Française, rien ne vient troubler la vie des Genassiens. C’est pendant cette période que sera construit la plupart des châteaux de la commune.
En 1789, on dénombre une population d’environ 540 habitants. La première municipalité en 1790 sera dirigée par Antoine Ollagnon. Lors de la révolte des Lyonnais et le siège de la ville par les armées de la Convention des Genassiens seront réquisitionnés ainsi que de la nourriture et des animaux. La crise frumentaire, les événements parisiens atteignent bien sûr Genas, avec toutefois un léger décalage dans le temps. Réquisitions d’hommes, d’animaux et de denrées, de plus en plus mal supportées par la population. La crise frumentaire, les événements parisiens atteignent bien sûr Genas, avec toutefois un léger décalage dans le temps. Réquisitions d’hommes, d’animaux et de denrées, de plus en plus mal supportées par la population. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’avènement de l’empire fut favorablement accueilli.
C’est au XIXe siècle sera l’époque du premier grand essor genassien : la révolution industrielle bouleverse les mentalités, les modes de vie, et Genas, en 1861, compte plus de deux mille habitants. Si l’agriculture ocnstitue encore la principale richesse économique, il faut aussi tenir compte de l’industrie du velours qui fait vivre environ 400 personnes. Quant aux fabriques de tuiles, importantes à l’époque (une rue actuelle s’appelle rue des tuileries), elles subsiteront jusqu’en 1930.
1918: le village a payé un lourd tribut à la guerre, puisque 92 noms sont inscrits sur le monument aux morts. La paix revenue, chacun panse ses plaies tout en découvrant le confort moderne : l’eau courante, l’électricité, mais surtout le tramway qui met Lyon à portée et qui permet aux lyonnais, le dimanche, de venir faire provision d’air pur et de calme à l’étant de Mathan.
Les « Trente glorieuses » de l’après-second conflit mondial vont, en un très court laps de temps bouleverser le paysage genassien : la ville subit une explosion démographique, l’agriculture régresse inexorablement, une zone d’activité est créée et de nombreux employés et cadres viennent se fixer à Genas, bourgade qui a su conserver un visage et un caractère humain, bourgade où il fait bon vivre. Ne dit-on pas parfois qu’elle est « La Suisse de l’Est Lyonnais ». Genas regroupe désormais Azieu, Vurey et le bourg de Genas.
Source : http://blog.ville-genas.fr/